Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

DMLA: le tabagisme et l'obésité activeraient des gènes liés à la maladie

durée 18h00
9 janvier 2023
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

L'obésité et le tabagisme semblent augmenter le risque de voir les patients qui y sont prédisposés génétiquement de souffrir de dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), démontrent des travaux réalisés par un chercheur montréalais.

De tels facteurs de stress de la vie reprogramment les cellules du système immunitaire et les rendent destructrices pour l’œil lors du vieillissement, a-t-on expliqué par voie de communiqué.

La DMLA touche environ 2,5 millions de personnes au Canada et est la principale cause de cécité chez les gens de 55 ans et plus.

Les mutations des gènes de prédisposition peuvent multiplier par quatre le risque de développer la maladie, a dit l'auteur de l'étude, le docteur Przemyslaw Sapieha, du Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, « mais on ne savait pas pourquoi certaines personnes qui développent la maladie ont la mutation, et d'autres personnes qui ont les mêmes mutations ne développent jamais la maladie ».

« Ce n'est pas certain, si on a cette mutation, qu'on va développer la maladie, a-t-il expliqué lors d'une conversation téléphonique. Ces mutations ne causent pas la maladie, ce sont davantage des facteurs de prédisposition. Alors ça voudrait dire que des facteurs environnementaux seraient aussi très importants.»

Le docteur Sapieha et ses collègues se sont donc intéressés à l'épidémiologie de la maladie, à savoir tous les facteurs qui peuvent y être associés. Ils ont constaté que le tabagisme est le principal facteur de stress environnemental qui peut causer la DMLA. L'obésité arrive en deuxième place.

Leurs travaux se situent à l'intersection de l'interaction entre l'environnement et la génétique, ce qu'on appelle l'épigénétique.

Des périodes de surcharge de certains gras dans l'organisme peuvent reprogrammer l'ADN de cellules immunitaires nommées macrophages, a détaillé le docteur Sapieha, ce qui les rendra plus agressives dans les tissus de l'œil et sera à l'origine d'une dégénérescence.

Les chercheurs croient que le même mécanisme pourrait être en jeu dans des maladies qui touchent le cerveau ou la moelle épinière.

Cette découverte ouvre la voie au développement éventuel d'interventions thérapeutiques pour calmer ces cellules immunitaires devenues trop agressives, ou encore au développement de tests de dépistage.

« L'étude va encore solidifier le lien entre l'obésité et le développement de la maladie, a conclu le docteur Sapieha. Alors si on arrive devant un patient qui a une mutation, qui est obèse ou qui a déjà été obèse, qui a eu des périodes de gras excessif dans sa vie, ce sont tous des facteurs qu'on devra maintenant regarder pour vraiment assurer un meilleur suivi plus étroit du patient. »

Les conclusions de cette étude ont été publiées par la prestigieuse revue Science.

Jean-Benoit Legault, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 18 octobre 2023

Sondage: dépenses des Fêtes en hausse au Canada, inférieures à la moyenne au Québec

Malgré la forte inflation des derniers mois, les Canadiens semblent déterminés à célébrer et à dépenser avant et pendant la prochaine période des Fêtes, selon un sondage Léger publié mardi par le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD). La compilation des données colligées lors de ce sixième sondage annuel indique que les répondants ...

Publié le 17 octobre 2023

Dons d'organes: Transplant Québec veut un projet de loi pour qu'il y en ait davantage

L’organisme Transplant Québec réitère son invitation au gouvernement du Québec à revoir les lois et à mettre en place des processus efficaces pour hausser les taux de don d'organes. Au 31 décembre dernier, au Québec, 913 personnes étaient en attente pour un don, alors que 483 personnes ont pu être transplantées dans l'année, selon Transplant ...

Publié le 12 octobre 2023

Les Canadiens veulent être au courant des pronoms de leurs enfants

Près de la moitié des Canadiens soutiennent que leur province utilise la clause dérogatoire pour garantir que les écoles informent les parents si un enfant souhaite utiliser en classe un nom ou un pronom différent que celui qui lui est attribué, suggère un nouveau sondage. De nouvelles données suggèrent également qu'une majorité de Canadiens ...